vendredi 26 avril 2024

L'homme à la guitare en or

 



Il avait hérité de la guitare en or de Manitas de Plata et de sa voix veloutée portant haut les notes mélodieuses du peuple de l’errance voué aux Saintes-Maries-de-la-Mer, il avait enchanté les foules.

Brusquement, comme s’il avait été taxé par les dieux anciens du crime de l’ubris, des orgues barbares ont supplanté les accents de la guitare en or de l’âme gitane alors, Kendji a sombré dans un monde envahi par le brouillard.

Errant en somnambule dans ces limbes bannissant la musique enchanteresse des successeurs de Django Reinhardt, Kendji a marché à l’aveugle, cherchant la lumière élyséenne du paradis des chanteurs.

L’épisode tragique que tu as traversé, Kendji, te permettra de retrouver l’étoile du matin, l’étoile du bonheur dont tu pourras porter le symbole comme bijou porte-bonheur.

Reviens -nous, plus beau et plus fort que jamais et surtout ne nous inflige plus jamais une telle frayeur car nous t’aimons tel que tu es, avec ta fragile splendeur !

jeudi 25 avril 2024

Fleur du soleil

 



Dans tout l’éclat de sa beauté, Vincent Niclo éclipse toutes les fleurs, à l’exception d’une seule que l’on nomme fleur du soleil tant elle nous évoque les attributs du divin Apollon, dieu de la poésie, de la musique et de la beauté.

Malheur à celle qui osait repousser ses avances, elle  était métamorphosée en laurier comme la belle Daphné ou dotée du pouvoir de toujours prophétiser sans être crue comme la pauvre Cassandre.

Vincent Niclo ne va pas sur ces brisées. S’il a la beauté d’ Apollon, l’excellence de sa voix lui confère une primauté généreuse : il a le cœur immense et il se consacre à sa devise hugolienne «  Aimons encore, aimons toujours » tournée vers l’humain dans toutes ses dimensions en véritable dieu prophétique dont le blason est la fleur du soleil.

Y avait un enfant qui s'appelait Johnny




Y avait un enfant qui s’appelait Johnny, il n’était pas né dans le Tennessee. Cependant, de cette période enfantine dédiée au spectacle par la grâce d’un couple de danseurs pilotant le garçonnet, il gardera l’amour du spectacle pour la vie.

Avec le costume de Davy Crockett, personnage très en vogue à l’époque et une guitare, Johnny était chargé de distraire le public en chantant la ballade du trappeur tandis que ses cousins danseurs changeaient de costume.

Ses études n’étaient pas négligées pour autant : Johnny suivait des cours par correspondance et il acquit une solide culture.

S’il est apparu, au faîte de sa gloire, comme un rocker dénué de réparties spirituelles c’est qu’il a été présenté par ses marraines télévisuelles Aimée Mortimer et Line Renaud comme tel : la réalité c’est que ces deux monstres sacrés ne le connaissaient pas et qu’elles n’imaginaient pas la réussite totale de sa prestation face à un public «  au-delà de l’écran » avide de renouveau !

Une femme compta beaucoup dans sa vie, Nathalie Baye, mère de l’incomparable Laura aux yeux océan et au sourire «  Johnny » .

Elle seule comprit l’étrange solitude de l’idole et lui fit rencontrer le monde cinématographique qui l’attirait depuis longtemps, celui de Jean-Luc Godard notamment.

Mais cet enfant à la guitare était ancré dans l’âme de Johnny c’est pourquoi comme le célèbre Davy Crockett, il n’eut qu’un véritable amour, celui des forêts profondes où l’on côtoie les ours et les castors.

Ces animaux à fourrure lui ont servi de garde-fou : il n’avait pas son pareil pour laisser tomber négligemment le manteau symbolisant la force du félin qu’il avait en lui !

Y avait un enfant qui s’appelait Johnny, il n’était pas né dans le Tennessee et il incarnait la France qui ne veut pas mourir sous des dehors déjantés et une interprétation toute personnelle et universelle du rock !